États-Unis d’Afrique Subsaharienne - United States of Sub-Saharan Africa

États-Unis d’Afrique Subsaharienne (EUAS)

Femme benin

La création d’une communauté économique homogène d’Etats d’Afrique subsaharienne confrontés à de mêmes problématiques démographiques et de malnutrition, pourrait s'avérer pertinente. Plus économiquement opérationnelle et exécutive que politique et administrative, celle-ci doit aussi avoir l'ambition de s’exonérer d’idéologies pour mieux concilier les impératifs que sont la préservation de l’environnement et l'indispensable industrialisation qui modernisera la région et fera reculer l'extrême pauvreté. 

La mutation d’activités et d’emplois informels offrira de nouvelles ressources fiscales aux Etats. Chacun pourra alors financer et bâtir souverainement de plus en plus de services publics et d'infrastructures. Par ailleurs, une mutualisation de moyens et des collaborations au sein de nouvelles chaines de valeurs alors disséminées dans des pays d’Afrique subsaharienne, génèreront de la cohésion et seront de nature à apaiser des conflits ethniques ou des relations entre nations africaines. Le rôle central des femmes au sein du projet, permettra d’enrayer l’explosion démographique en 2 à 3 générations et de juguler ainsi un chaos humanitaire annoncé. 

60 ans d’aide au développement (APD), 50 ans de CEDEAO, plan de l’OUA en 1980 et de l’UA en 2015 ou politiques des institutions internationales, l’industrie de l’Afrique subsaharienne n’a jamais décollé et parfois reculé dans certains pays. Peut-être est-il temps de changer de modèle  

Croissance 2025 afrique subsaharienne

Vers une aide publique au développement (APD) réduite au minimum ?

1500 milliards d’euros d'argent public ont été dépensés pour une aide au développement (APD) de l'Afrique subsaharienne peu efficiente au cours des 6 dernières décennies souvent en raison d’une déperdition. Dispersés dans une myriade d’organisations au fonctionnement coûteux, les dons servent rarement l’objectif initial de développement économique. Les USA ont récemment annoncé la suppression de 92% des financements de programmes à l'étranger de l’USAID et l’APD européenne pourrait baisser de 30 ou 40 % au cours des prochaines années. Les pays d’Afrique subsaharienne compteront parmi les plus impactés.     

La genèse du programme d'industrialistion  

Etats Unis d’Afrique subsaharienne ou United States of Sub-Saharan Africa, constitue le 4eme volet et la synthèse de travaux économiques entrepris depuis plusieurs années dont le Plan de régionalisation de production Europe Afrique qui prône une importante collaboration entre l’Europe et l’Afrique pour transférer des savoir-faire et technologies industrielles indispensables au développement, le Programme pour l'industrialisation de l'Afrique subsaharienne en moins de 20 ans qui expose un plan concret de 1 000 milliards d’euros financé par un fonds dédié et Africa Atlantic Axis qui trace de nouvelles voies d’exportation lors de l’industrialisation africaine. International Convention for a Global Minimum Wage permettrait d’accélérer l’éradication de l’extrême pauvreté et de la malnutrition. Les solutions avancées sont elles-mêmes issues de nos travaux de recheche et milliers de pages rédigées depuis plus de 15 ans en matière d’équilibres structurels et financiers détruits au sein d’économies occidentales et des réponses à apporter dont une part publiée dans des médias français et étrangers. 

Le programme d'industrialisation s’organisera ainsi : 30 % sera consacré à la création de 100 zones d’activités industrielles et commerciales modernes et sécurisées dans une quarantaine de pays. 40 % ira vers des prêts aux entreprises locales et étrangères, participations dans des projets à haut potentiel. 30 % servira à ériger 100 villes écologiques proches des zones industrielles qui accueilleront 150/200 millions d’habitants. 

Quels financements ?

Le fonds d’investissement dédié au « programme pour l’industrialisation de l’Afrique subsaharienne » se dotera de 1 000 milliards d’euros en 20 ans. Il sera abondé par des capitaux privés et le transfert d’une part de la dotation annuelle (224 milliards de dollars en 2023) d’aide publique au développement (APD) bilatérale et multilatérale fournie par les 32 pays du Comité d'aide au développement (CAD) de l’OCDE. Nous pourrions aussi orienter une part des 300 milliards de dollars annuels de prêts ou dons promis au pays en développement dans le cadre de la COP 29.

Il est certain que les pays donateurs préfèreront convertir leur argent public en capitaux privés placés dans un fonds d’investissement qui les préservera et les rétribuera. Cette bonne gestion de deniers publics auparavant dépensés à fonds perdus avec peu d’efficience sur le développement de pays aidés, satisfera chacun. Les montants seront déductibles des contributions annuelles d’aide proportionnelle au revenu national brut (RNB) recommandée par l’ONU. Il nous faudra néanmoins, en attendant que les projets industriels produisent des effets, user de dispositifs de compensation et nous adosser à des investissements extérieurs afin de satisfaire aux impératifs de rentabilité et de garantir ainsi aux pays investisseurs, un rendement minimum dès la première année. Le cap clair de notre concept d’écosystème financier et industriel qui tracera de nouvelles voies, séduira un univers de la finance et de l’entreprise en quête de perspectives dans un environnement géopolitique mondial en mutation. Publié le mercredi 26 mars 2025

Francis Journot est le fondateur du projet Etats-Unis d'Afrique Subsaharienne (EUAS) et du Programme pour l'industrialisation de l'Afrique subsaharienne

 

United States of Sub-Saharan Africa (USSA) 

Dev eco afrique

The creation of a homogeneous economic community of sub-Saharan African states facing the same demographic and malnutrition problems could prove relevant. More economically operational and executive than political and administrative, this community must aim to free itself from ideologies in order to better reconcile the imperatives of environmental preservation and the industrialization that is essential to modernize the region and reduce extreme poverty.


The transformation of informal activities and jobs will provide new fiscal resources to the States. Each country will then be able to build and finance more and more public services and infrastructures in a sovereign manner. Furthermore, the pooling of resources and collaboration within new value chains then spread across sub-Saharan African countries will generate cohesion and be likely to ease ethnic conflicts or relations between African nations. The central role of women within the project will make it possible to curb the population explosion in 2 to 3 generations and thus quell the humanitarian chaos that is predicted.

60 years of official development assistance (ODA), 50 years of ECOWAS, the OAU plan in 1980 and the AU plan in 2015, or the policies of international institutions, the industry of sub-Saharan Africa has never taken off and has sometimes regressed in certain countries. Perhaps it is time to change the model

Croissance 2025 afrique subsaharienne

Towards a reduction of official development assistance (ODA) to a minimum?

1,500 billion euros of public money have been spent on inefficient development aid (ODA) to sub-Saharan Africa over the past 6 decades, often as a result of wastage. Scattered across a myriad of organizations with costly operations, donations rarely serve the initial objective of economic development. The USA recently announced the elimination of 92% of funding for USAID programs abroad, and European ODA could fall by 30 or 40% over the next few years. The countries of sub-Saharan Africa will be among the most affected.

The genesis of the industrialization program

United States of Sub-Saharan Africa, is the fourth part and the synthesis of economic work undertaken over several years, including the Plan for Regionalization of Production Europe Africa, which advocates significant collaboration between Europe and Africa to transfer the industrial know-how and technologies essential to development, the Program for the Industrialization of Sub-Saharan Africa in Less Than 20 Years, which sets out a concrete plan of 1 trillion euros financed by a dedicated fund, and Africa Atlantic Axis, which charts new export routes for African industrialization. The International Convention for a Global Minimum Wage would accelerate the eradication of extreme poverty and malnutrition. The solutions put forward are themselves the result of our research and thousands of pages written over more than 15 years on the subject of the structural and financial imbalances destroyed within Western economies and the responses to be provided, some of which have been published in the French and foreign media.

The program of industrialization will be organized as follows: 30% will be devoted to the creation of 100 modern and secure industrial and commercial activity zones in around 40 countries. 40% will go towards loans to local and foreign companies, and investments in high-potential projects. 30% will be used to build 100 ecological cities close to industrial zones that will accommodate 150/200 million inhabitants.

What funding ?

The investment fund dedicated to the “Sub-Saharan Africa Industrialization Program” will have 1 trillion euros over 20 years. It will be supplemented by private capital and the transfer of a portion of the annual allocation (224 billion dollars in 2023) of bilateral and multilateral official development assistance (ODA) provided by the 32 countries of the OECD Development Assistance Committee (DAC). We could also channel some of the $300 billion in annual loans or grants promised to developing countries under COP 29.

It is certain that the donor countries will prefer to convert their public money into private capital placed in an investment fund that will preserve and reward them. This good management of public funds previously spent ineffectively on the development of aided countries will satisfy everyone. The amounts will be deductible from the annual aid contributions proportional to the gross national income (GNI) recommended by the UN. Nevertheless, until the industrial projects produce results, we will have to use compensation mechanisms and rely on external investments in order to meet profitability requirements and thus guarantee a minimum return to investing countries from the first year. The clear direction of our financial and industrial ecosystem concept, which will blaze new trails, will appeal to a world of finance and business seeking opportunities in a changing global geopolitical environment. Published the Wednesday, March 26, 2025

Francis Journot is the founder of the project for a United States of Sub-Saharan Africa (USSA) and the Program for the Industrialization of Sub-Saharan Africa.

La tribune afrique

L'Afrique subsaharienne doit-elle accepter de sacrifier son industrialisation, ses 30 glorieuses et sa jeunesse au nom du climat ?

Usine vettements afrique

L’Afrique subsaharienne pourrait, à l’instar de pays développés qui ont profité de 30 glorieuses, connaitre à son tour une longue et forte période de croissance. Mais alors que des conditions sont réunies, une pensée autoritaire du réchauffement climatique pourrait l’en priver.

Quand le dogme climatique empêche l’industrialisation de l’Afrique subsaharienne  

Les ODD (Objectifs de développement durable) ont été définis par l’ONU en 2015. Leur influence sur les politiques d’investissement est déterminante. En effet, les industries, généralement génératrices d’émissions de CO₂, sont le plus souvent écartées au nom du climat. Concrètement, cela bloque l’industrialisation, empêchera la création de dizaines de millions d’emplois et le développement de l’Afrique subsaharienne mais aussi, compte tenu de la démographie, pousse un peu plus vite la région vers un chaos humanitaire sans précédent. Pourtant, si l’on considère que les pays de la région émettent ensemble moins de 2 % du CO₂ mondial, il apparait alors que les injonctions climatiques d’ONG et d’institutions sont peu légitimes. L’Afrique mérite mieux qu’une subordination aux ODD et doit se doter d’un projet réaliste qui tienne compte des besoins de ses populations et de ses spécificités économiques.   

Vertu climatique de rigueur pour l’Afrique et centrales à énergies fossiles à volonté pour les autres 

Peut-on croire, au moment où la Chine, l’Inde, les USA et l’Europe continuent d’ouvrir des centaines de centrales à charbon et gaz, que l’Afrique va s’industrialiser avec quelques barrages hydrauliques, panneaux solaires et éoliennes estampillées durables mais par ailleurs fortement meurtrières pour l’avifaune africaine. Le continent qui ne dispose pas actuellement d’énergie nucléaire, à l’exception de l’Afrique du Sud, ne pourra s’industrialiser, qu’en utilisant aussi des énergies fossiles, comme les autres régions du monde. Compte tenu de la probabilité d’une crise humanitaire qui pourrait tuer des centaines de millions d’africains si le continent ne se développe pas, il est indispensable de trouver un compromis.

A défaut de développement et d’éradication de la faim, les leurres du durable et du numérique

Le discours d’occidentaux ou d’africains biens nourris, souvent militants du climat ou représentants d’institutions internationales, parfois africaines, qui explique doctement à une population subsaharienne comptant parmi elle 350 millions de personnes souffrant de malnutrition et ne disposant guère d’accès à l’énergie, que la transition énergétique, une consommation durable ainsi qu’une transformation numérique sont les priorités au nom du climat, semble indécent et déconnecté des réalités africaines.

Le postulat selon lequel les TIC suffiraient à propulser l’Afrique vers la prospérité est fallacieux. Pour structurer son économie ainsi que tous les pays développés l’ont fait avant elle, la région ne pourra s’exonérer d’un passage par les cycles primaires et secondaires (agriculture et industrie). La digitalisation de services publics est certes indispensable. Il est néanmoins peu certain que les populations veuillent une société digitale et de services, tertiaire ou quaternaire, qui ne profiterait qu’à quelques-uns dont acteurs du durable et des TIC, startups ou entreprises robotisant les rares emplois de production mais s’accaparant la plus grande part des financements et subventions au milieu d’un océan de misère et de chaos. L’Afrique surtout besoin d’industrie manufacturière, d’agriculture et d’emplois.       

Il faut respecter au mieux l’environnement mais produire suffisamment pour financer le progrès  

Construction d’infrastructures, logements, équipement des ménages et création de services publics, emploi et diminution de l’économie informelle qui sclérose le développement, lutte contre la faim et l’extrême pauvreté, innombrables sont les colossaux chantiers et défis auxquels l’Afrique subsaharienne doit répondre. Il faut avant tout, respecter au mieux l’environnement dont la faune et la flore mais personne ne songe à faire de l’Afrique, la nouvelle usine du monde. Il est cependant nécessaire qu’elle produise au moins une forte part de ses biens de consommation et exporte de la valeur ajoutée pour s’offrir davantage de croissance, financer son progrès et satisfaire aux besoins de ses populations.

L’impasse d’un développement endogène de l’Afrique subsaharienne

Chacun souhaite profiter du progrès et la plupart des plus pauvres ne veulent pas vivre dans le dénuement quand le reste du monde évolue. Mais la construction d’une industrie capable de fournir les biens de consommation modernes à une population qui atteindra plusieurs milliards d’habitants dans quelques décennies, répartis dans près d’une cinquantaine de pays, nécessiterait des milliers de milliards d’euros impossibles à trouver et des dizaines d’années de recherches réalisées par des centaines de milliers d’ingénieurs et le dépôt ou achat de millions de brevets. Lorsque cela serait fait, les prix des produits, compte tenu des investissements et de l’endettement, ne seraient pas toujours concurrentiels. 

Aussi le choix d’une forme d’isolement à l’heure de la mondialisation semble plus démagogique qu’efficient. Les institutions africaines pourraient faire le constat de l’échec de projets surtout endogènes dont le Plan d’action de Lagos (PAL) et l’Agenda 2063 à propos duquel IndustriALL Global Union qui regroupe 50 millions de travailleurs, déclare : "D’innombrables stratégies d’industrialisation de l’Afrique ont été adoptées, depuis l’Agenda 2063 de l’Union africaine, et ce, du niveau continental jusqu’aux politiques industrielles nationales, mais le décollage ne se produit pas ". Seul le pragmatisme permettra de faire décoller l’économie. La Chine a pu s'industrialiser en 3 décennies parce qu’elle s’est ouverte à la mondialisation et que l'Occident dont la France, lui a procuré technologies et savoir-faire.   

Après l’échec du modèle postcolonial d’aide au développement (APD), une voie plus pragmatique

La méthode du programme pour l’industrialisation de l’Afrique subsaharienne en moins de 20 ans est opérationnelle. Afin d’économiser des centaines de milliards d’euros et des dizaines d’années de recherches, nous voulons aller convaincre, schémas de process de production et projections financières à l’appui, des grandes entreprises occidentales qui produisent actuellement en Chine, d’inclure l’Afrique subsaharienne dans leurs étapes de chaînes de valeur mondiales (CVM). Ainsi, les entreprises locales bénéficieront de transferts technologiques et développeront des écosystèmes. Notre vision à 360° permettra d’engager simultanément toutes les actions nécessaires. Recherche d’investisseurs et constitution de fonds financiers, organisation d’infrastructures et de complexes industriels, formation mais surtout aussi une communication qui génèrera une dynamique mondiale. Les perspectives d’un immense marché en devenir, achèveront de persuader des potentiels partenaires également désireux de réduire leur dépendance à la Chine.  

Certes, les organisations internationales et partenaires de l’Afrique dont la France, l’UE et les USA, englués dans leur dogme climatique mais bailleurs de fonds influents, ne seront pas toujours immédiatement séduits mais ne pourront que se résoudre à accepter finalement une politique industrielle plébiscitée par les populations afin de n’être guère exclus, au profit d’autres pays, de l’enjeu africain sur l’échiquier mondial géopolitique et géostratégique. Les institutions africaines doivent aussi comprendre que la jeunesse ne veut pas être sacrifiée sur l’autel du climat.

L’Afrique subsaharienne est à la croisée des chemins. Si les institutions africaines persistent à suivre une même politique dictée par un dogme climatique plutôt occidental, la région concentrera 90 % de l’extrême pauvreté mondiale en 2030 (source Banque mondiale). Avec 2 milliards d’habitants en 2050 et 4 en 2100, la plus grande catastrophe humanitaire sera inévitable. Mais ainsi que proposé, une autre voie est possible. Des institutions comme l’UA et la BAD ont le destin de l’Afrique entre leurs mains.

Francis Journot est le fondateur du projet Etats-Unis d'Afrique Subsaharienne (EUAS) et du Programme pour l'industrialisation de l'Afrique subsaharienne

 

La tribune afrique

Should sub-Saharan Africa agree to sacrifice its industrialization, its 30 glorious years and its youth for the sake of the climate? 

Usine vettements afrique

Sub-Saharan Africa could, like the developed countries that benefited from the 30 glorious years, enjoy a long and strong period of growth. But just when the conditions are right, authoritarian thinking about global warming could deprive it of this opportunity.

When climate   dogma prevents industrialization in sub-Saharan Africa  

The SDGs (Sustainable Development Goals) were defined by the UN in 2015. Their influence on investment policies is decisive. Indeed, industries, generally generators of CO₂ emissions, are most often dismissed in the name of climate. In concrete terms, this blocks industrialization, will prevent the creation of tens of millions of jobs and the development sub-Saharan Africa but also, given the demographics, pushes the region a little faster towards unprecedented humanitarian chaos. Yet if we consider that the region's countries together emit less than 2% of the world's CO₂, then it appears that the climate injunctions of NGOs and institutions have little legitimacy. Africa deserves better than subordination to the SDGs, and must equip itself with a realistic project that takes into account the needs of its populations and its specific economic features.   

Climate virtue is de rigueur for Africa, and fossil-fired power plants are a dime a dozen for the rest of the world. 

At a time when China, India, the USA and Europe are continuing to open hundreds of coal- and gas-fired power plants, can we really expect Africa to industrialize with a few hydraulic dams, solar panels and wind turbines that claim to be sustainable, but are in fact highly lethal to African birdlife? With the exception of South Africa, the continent currently has no nuclear power, and will only be able to industrialize if it also uses fossil fuels, like other regions of the world. Given the likelihood of a humanitarian crisis that could kill hundreds of millions of Africans if the continent does not develop, it is essential to find a compromise.

In the absence of development and the eradication of hunger, the lures of sustainability and digital technology

The discourse of well-fed Westerners or Africans, often climate activists or representatives of international institutions, sometimes African, who docently explain to a sub-Saharan population includes 350 million malnourished people with little access to energy, that energy transition, sustainable consumption and digital transformation are priorities in the name of climate, seems indecent and out of touch with African realities

The assumption that ICT alone will propel Africa to prosperity is fallacious. In order to structure its economy in the same way as all developed countries have done before it, the region will have to go through primary and secondary cycles (agriculture and industry). Digitizing public services is certainly essential. However, it is doubtful that the population will want a digital, tertiary or quaternary service society, which would benefit only a few, including sustainable development and ICT players, startups or companies that robotize the few production jobs but capture the lion's share of funding and subsidies in the midst of an ocean of misery and chaos. What Africa needs most of all is manufacturing, agriculture and jobs.      

We have to respect the environment as much as possible, but produce enough to finance . 

Infrastructure construction, housing, household equipment and the creation of public services, employment and the reduction of the informal economy that stifles development, the fight against hunger and extreme poverty - these are just some of the colossal projects and challenges facing sub-Saharan Africa. First and foremost, the environment, including flora and fauna, must be respected as much as possible, but no one is thinking of turning Africa into the world's new factory. However, it must produce at least a high proportion of its consumer goods, and export added value, if it is to achieve further growth, finance its own progress and meet the needs of its people.

The impasse of endogenous development in sub-Saharan Africa

Everyone wants to benefit from progress, and most of the world's poorest people don't want to live in destitution while the rest of the world evolves. But building an industry capable of supplying modern consumer goods to a population that will reach several billion in a few decades' time, spread over some fifty countries, would require thousands of billions of euros that would be impossible to find, and decades of research carried out by hundreds of thousands of engineers and the filing or purchase of millions of patents. When this is done, product prices will not always be competitive,  given the investment and debt involved. 

The choice of a form of isolation in the age of globalization seems more demagogic than efficient. African institutions could take note of the failure of mainly endogenous projects, such as the Lagos Action Plan (LAP) and Agenda 2063, about which IndustriALL Global Union, which represents 50 million workers, declares: "Countless strategies for the industrialization of Africa have been adopted, from the African Union's Agenda 2063, at continental level, to national industrial policies, but take-off is not happening". Only pragmatism will get the economy off the ground. China was able to industrialize in 3 decades because it opened up to globalization, and because the West, including France, provided it with technology and know-how.    

After the failure of the post-colonial development aid (ODA) model, a more pragmatic way forward

Our method for industrializing sub-Saharan Africa in less than 20 years is now up and running. To save hundreds of billions of euros and dozens of years of research, we're going to convince major Western companies currently producing in China to include sub-Saharan Africa in their global value chain (GVC) stages, using production process diagrams and financial projections. This will enable local companies to benefit from technology transfers and develop ecosystems. Our 360° vision will enable us to undertake all the necessary actions simultaneously. We'll be looking for investors and setting up financial funds, organizing infrastructures and industrial complexes, providing training and, above all, communicating in a way that will generate global momentum. The prospects of a huge future market will persuade potential partners who are also keen to reduce their dependence on China.

Of course, Africa's international organizations and partners, including France, the EU and the USA, all mired in their climate dogma but influential financial backers, won't always be immediately seduced, but they will have to come to terms with the fact that they will finally have to accept an industrial policy approved by the population, so as not to be excluded, to the benefit of other countries, from the African stake on the global geopolitical and geostrategic chessboard. African institutions must also understand that young people do not want to be sacrificed on the altar of climate change.

Sub-Saharan Africa is at a crossroads. If African institutions persist in following the same policy dictated by a rather Western climate dogma, the region will concentrate 90% of the world's extreme poverty by 2030 (source: World Bank). With 2 billion inhabitants in 2050 and 4 billion in 2100, the greatest humanitarian catastrophe will be inevitable. But as proposed, another way forward is possible. Institutions like the AU and AfDB have Africa's destiny in their hands.

Francis Journot is the founder of the project for a United States of Sub-Saharan Africa (USSA) and the Program for the Industrialization of Sub-Saharan Africa.

La tribune afrique
Il faut que l’Afrique subsaharienne s’affranchisse d’une aide publique au développement (APD) qui échoue depuis 60 ans

Femmes aide au developpement

La politique d’aide publique au développement (APD) est inefficace en Afrique subsaharienne. Mais un programme d’industrialisation cohérent et doté d’un fonds d’investissement privé, pourrait la remplacer progressivement et ainsi favoriser enfin un développement rapide de la région.

Absence de volonté de développement de l’Afrique subsaharienne ? 

L’inefficience de l’aide publique au développement est dénoncée depuis 6 décennies et l’OCDE a aussi pointé du doigt, son saupoudrage et sa dispersion. Déjà, l’agronome René Dumont dans les années 60, les économistes Jean-François Gabas en 1988, Jeffrey Sachs en 1990, William Easterly en 2001 ou Dambisa Moyo en 2009, s’interrogeaient à propos de la méthode de l’APD. En 2015, dans l’article « L’aide publique au développement n’aide pas l’Afrique » publié dans Le Monde Afrique, l’ancien diplomate Laurent Bigot écrivait : « L’APD est un business qui fait vivre des dizaines de milliers de fonctionnaires internationaux et nationaux mais aussi une myriade de consultants. Ils ont tous en commun un objectif : ne pas scier la branche sur laquelle ils sont assis et sur laquelle ils vivent grassement. ». « C’est l’argent de personne. Les bailleurs sortent pourtant ces sommes de la poche de leurs contribuables mais n’ont aucune exigence sur l’utilisation. ».

Mais ce modèle perdure et les Objectifs de développement durable (ODD) imposés par l’ONU depuis 2015, continuent d’aller à l’encontre de l’industrialisation et du développement de l’Afrique subsaharienne. En édictant une politique dogmatique suivie par des États et organismes africains, les institutions internationales jouent avec le feu. L’extrême pauvreté et la malnutrition associées à l’explosion démographique en cours, favorisent une montée du terrorisme et de l’instabilité politique. Elles génèrent aujourd’hui immigration massive vers l’UE et drames humains dans la méditerranée.

Il est maintenant urgent de changer de paradigme 

Selon la Banque mondiale, les politiques actuelles créeront « tout au plus, 100 millions de nouveaux emplois au cours des 20 prochaines années au lieu des 450 millions dont l’Afrique aura besoin ». Aussi les prévisions démographiques et indices de pauvreté de l’Afrique subsaharienne font craindre avant 20 ou 30 ans, un chaos humanitaire d’une telle ampleur qu’il serait ingérable. Aussi l’Afrique Subsaharienne doit se développer très rapidement. Mais lorsqu’on sait que l’industrialisation européenne a nécessité plusieurs siècles de savoir-faire et que la Chine a bénéficié de l’aide occidentale sans laquelle elle figurerait encore parmi les pays les plus pauvres, il apparait alors évident que l’Afrique subsaharienne ne pourra pas s’industrialiser de façon autonome en quelques années.

Les annonces d’investissement de milliards d’euros dans de multiples projets sans cohérence d’ensemble, se succèdent au cours d’innombrables forums africains ou internationaux mais sans une méthodologie efficiente, les capitaux ne viendront pas ou seront le plus souvent gaspillés. Pour exemple, l’Agenda Africain pour 2063 de l’Union Africaine (UA) n’a jamais décollé depuis 10 ans à l’instar du Plan de Lagos de 1980 de l’Organisation de l’Union Africaine (OUA) qui s’était aussi enlisé.  Même en l’hypothèse très improbable où le plan de l’UA produirait des résultats à l’approche de 2063, combien de centaines de millions d’africains, d’ici cet horizon, subiront l’extrême pauvreté ou succomberont à la faim ? Les jeunes entrepreneurs qui ont aujourd’hui 35 ou 40 ans, auront vieilli de 40 années et seront alors âgés de 75 ou 80 ans ! Les objectifs sont lointains alors que le temps presse.

Un fonds privé qui abonderait le programme au lieu d’une APD financée par des contribuables

Le fonds d’investissement dédié au « programme pour l’industrialisation de l’Afrique subsaharienne en moins de 20 ans » servirait, à moyen et long terme, une rémunération des capitaux qui certes, ne rivaliserait pas avec celle des produits financiers les plus performants mais séduirait néanmoins des  pays, investisseurs institutionnels et privés soucieux d’afficher des valeurs de RSE et d’inclusivité tout en préservant leurs investissements dans un fonds à la gestion sérieuse et prudente. Ainsi que mon    dernier article dans la Tribune Afrique l’expliquait, « Pour amorcer la réussite de l'Afrique subsaharienne, il faut un programme d’industrialisation de 1 000 milliards d'euros en 20 ans ». Le montant qui peut sembler considérable, doit être à la hauteur du défi en termes d’emplois mais aussi en matière de fourniture de biens de consommation nécessaires pour une population subsaharienne dont le nombre devrait atteindre 2 milliards d’habitants en 2050 et 4 en 2100. 

Il sera pour cela indispensable que la création des nouveaux outils de production industrielle ou agricole financés, ne soit guère anarchique et s’inscrive dans un processus encadré. Ainsi, les productions qui constitueront des écosystèmes locaux complets ou s’inséreront dans des chaines de valeur mondiales, permettront de multiplier les effets positifs de chaque euro investi. Pour dégager les marges bénéficiaires suffisantes qui participeront de la viabilité du fonds, Il faudra, de la production à la commercialisation, souvent user d’un modèle économique d’intégration verticale. Compte tenu de l’ampleur de la tâche et afin de renforcer le fonds en attendant que le programme produise ses effets, Il nous faudra néanmoins aussi intégrer des placements externes.  

D’États africains dépendants et pauvres à partenaires économiques prospères

Aujourd’hui, bon nombre d’africains jugent que le recours à l’Aide au développement, renvoie au monde, une image de pays assistés qui décrédibilise ses forces vives. Mais à l’inverse, car la différence est fondamentale, la relation entretenue avec les Etats africains dans le cadre de la mission coordonnée du cabinet de gestion, du programme et de son fonds, s’apparentera à un rapport entre partenaires ou, bien que le financement provienne souvent d’investisseurs extérieurs, de prestataire avec des clients.

L’Afrique subsaharienne est plurielle et il faut un paradigme qui fédère ses populations. Il permettrait de rompre progressivement avec un modèle d’APD, qui, bien qu’ayant bénéficié de 2000 milliards de dollars en 60 ans, est dépassé et ne profite qu’a quelques-uns tandis que de nombreux autres restent dans l’extrême pauvreté et continuent de lutter contre la faim. Aussi s’avère-il certain, après les projets idéologiques écrits par des institutions internationales, que notre programme qui s’adresse davantage aux entrepreneurs africains volontaires et aux populations, constitue le premier vrai projet d’envergure et crédible. Il faut maintenant que l’Afrique subsaharienne le fasse sien en le plébiscitant.

Francis Journot est le fondateur du projet Etats-Unis d'Afrique Subsaharienne (EUAS) et du Programme pour l'industrialisation de l'Afrique subsaharienne

La tribune afrique

Sub-Saharan Africa can free itself from a policy of official developpement assistance (ODA) that has failed to industrialize it

Femmes aide au developpement

Official development assistance (ODA) is ineffective in sub-Saharan Africa. But a coherent industrialization program, backed by a private investment fund, could gradually replace it and thus finally promote rapid development in the region.

Lack of will to develop sub-Saharan Africa? 

The inefficiency of public development aid has been denounced for 6 decades, and the OECD has also pointed the finger at its scattering and dispersal. Agronomist René Dumont in the 60s, economists Jean-François Gabas in 1988, Jeffrey Sachs in 1990, William Easterly in 2001 and Dambisa Moyo in 2009 were already questioning the method of ODA. In 2015, in the article "L'aide publique au développement n'aide pas l'Afrique" published in Le Monde Afrique, former diplomat Laurent Bigot wrote: "ODA is a business that supports tens of thousands of international and national civil servants, as well as a myriad of consultants. They all have one objective in common: not to saw off the branch on which they are sitting and on which they are living handsomely". "It's nobody's money. Yet the donors take these sums out of their taxpayers' pockets, but make no demands as to how they are used.

But this model endures, and the Sustainable Development Goals (SDGs) imposed by the UN since 2015, continue to work against the industrialization and development of sub-Saharan Africa. By enacting a dogmatic policy followed by African states and organizations, international institutions are playing with fire. Extreme poverty and malnutrition, combined with the ongoing demographic explosion, are fuelling the rise of terrorism and political instability. Today, they are generating massive immigration to the EU and human tragedies in the Mediterranean.

It is now urgent to change the paradigm

According to the World Bank, current policies will create "at most 100 million new jobs over the next 20 years, rather than the 450 million that Africa needs". Demographic forecasts and poverty indices for sub-Saharan Africa also suggest that, within 20 or 30 years, humanitarian chaos will be unmanageable. Sub-Saharan Africa needs to develop very quickly. But when we consider that European industrialization required several centuries of know-how, and that China benefited from Western aid without which it would still be among the poorest countries, it's clear that sub-Saharan Africa won't be able to industrialize on its own in just a few years.

Announcements of investment of billions of euros in multiple projects with no overall coherence follow one another at countless African or international forums, but without an efficient methodology, the capital will either not come or will more often than not be wasted. For example, the African Union's (AU) African Agenda 2063 has never got off the ground in 10 years, just as the Organization of African Unity's (OAU) Lagos Plan of 1980 also stalled.  Even in the highly unlikely event that the AU plan produces results at the approach of 2063, how many hundreds of millions of Africans will suffer extreme poverty or succumb to hunger between now and then? The young entrepreneurs who are 35 or 40 years old today will have aged 40 years and will then be 75 or 80 years old! The goals are distant, but time is running out.

A private fund to top up the program instead of taxpayer-funded ODA

The investment fund dedicated to the "program for the industrialization of sub-Saharan Africa in less than 20 years" would, in the medium and long term, provide a return on capital which, while not rivalling that of the best-performing financial products, would nevertheless appeal to countries, institutional and private investors keen to demonstrate CSR and inclusivity values, while safeguarding their investments in a fund with serious and prudent management. As my last article in Tribune Afrique explained, "To kick-start sub-Saharan Africa's success, we need an industrialization program worth 1,000 billion euros over 20 years". The amount, which may seem considerable, must be equal to the challenge in terms of jobs, but also in terms of supplying the consumer goods needed by a sub-Saharan population expected to reach 2 billion by 2050 and 4 billion by 2100. 

To achieve this, it is essential that the creation of new industrial or agricultural production tools should not be anarchic, but rather part of a managed process. In this way, production facilities that form complete local ecosystems or are integrated into global value chains will multiply the positive effects of each euro invested. To generate sufficient profit margins to ensure the fund's viability, it will often be necessary to use a vertical integration business model from production to marketing. Given the scale of the task, and in order to strengthen the fund while we wait for the program to produce its effects, we will also need to integrate external investments.  

From poor, dependent African states to prosperous economic partners

Today, many Africans feel that recourse to development aid sends back to the world an image of assisted countries, which undermines the credibility of their vital forces. On the other hand - and this is a fundamental difference - the relationship maintained with African states as part of the coordinated mission of the management firm, the program and its fund, is akin to a relationship between partners or, although the financing often comes from external investors, a service provider with clients.

Sub-Saharan Africa is plural, and we need a paradigm that unites its peoples. Such a paradigm would make it possible to gradually break with an ODA model which, despite having benefited from 2,000 billion dollars in 60 years, is outdated and benefits only a few, while many others remain in extreme poverty and continue to struggle with hunger. So, after the ideological projects written by international institutions, it's clear that our program, which is aimed more at volunteer African entrepreneurs and populations, is the first real, credible, large-scale project. Sub-Saharan Africa must now make it its own by voting for it.

Francis Journot is the founder of the project for a United States of Sub-Saharan Africa (USSA) and the Program for the Industrialization of Sub-Saharan Africa

Logo financial afrik

Sondage Opinion Way : Comme beaucoup d’africains, 60 % des français estiment qu’il faut changer de politique d’aide au développement

Image etude opinion way

Selon notre sondage réalisé par l'institut Opinion Way, 60% des Français estiment qu’il faut remplacer l’aide publique au développement de l’Afrique subsaharienne par un programme d’industrialisation concret et davantage financé par des capitaux privés

Telechargement opinion way

Selon vous, faut-il remplacer l’aide publique au développement de l’Afrique subsaharienne par un programme d’industrialisation davantage financé par des capitaux privés ?

Image1 sondage

 

Image3 opinion

 

Image4 opinion

 

Image5 opinion

L’analyse de l’institut de sondage opinionwway 

Avec une contribution de 15,9 milliards de dollars en 2022, la France compte parmi les premiers donateurs d’aide publique au développement dans le monde et le montant annuel total versé par la communauté mondiale à des pays d’Afrique subsaharienne, est proche de 30 milliards de dollars (Source OCDE). Interrogés sur l’hypothèse d’un remplacement des aides publiques par un programme d’industrialisation plus ouvert aux capitaux privés, une majorité des interviewés exprime son soutien.

60 % des français sont favorables à ce changement de paradigme, contre 38% ne souhaitant pas voir l’aide publique au développement de l’Afrique subsaharienne être remplacée par des programmes davantage financés par des fonds privés. Le soutien à cette proposition est minoritaire chez les jeunes générations (47% des moins de 35 ans contre 52% qui s’y opposent). Mais il s’accroit chez les générations plus âgées : 54% chez les personnes âgées de 35 à 49 ans, 68% chez les 50-64 ans et 71% pour les séniors âgés de 65 ans et plus.

Quel que soit le niveau de revenus, une majorité des français se prononce en faveur d’un remplacement des aides publiques au développement par un programme donnant une plus grande place au secteur privé. Le soutien est tout de même plus fort dans les foyers les plus aisés financièrement. Il s’établit à 56% parmi les français dont le foyer gagne moins de 1 000 € par mois et grimpe à 69% au sein des foyers gagnant 3 500€ net par mois ou plus. Les préférences politiques constituent le critère produisant les différences les plus importantes sur la question posée.

Le soutien à la mesure proposée est particulièrement fort auprès des sympathisants de la majorité présidentielle (74%) et des républicains (75%). Il reste également nettement majoritaire chez ceux du Rassemblement national (63%) et parmi les français n’exprimant aucune préférence partisane (57%). L’opinion sur la mesure est moins positive chez les sympathisants de gauche, souvent plus attachés aux programmes publics. Mais une proportion importante d’entre eux sont favorables à la mesure : c’est le cas de 44% des sympathisants insoumis, 48% des socialistes et même 51% des écologistes.

Opinion Way poll: Like many Africans, 60% of French people believe that development aid policy needs to change

Image etude opinion way

According to our survey conducted by Opinion Way, 60% of French people believe that public development aid to sub-Saharan Africa should be replaced by a concrete industrialization program financed more by private capital.   

Image2 opinionway

In your opinion, should public development aid to sub-Saharan Africa be replaced by an industrialization program financed more by private capital?

Image1 sondage

Analysis by the opinionwway polling institute

With a contribution of 15.9 billion dollars in 2022, France is one of the world's leading donors of official development assistance, and the total annual amount paid by the global community to sub-Saharan African countries is close to 30 billion dollars (Source: OECD). When asked about the possibility of replacing public aid with an industrialization program more open to private capital, a majority of those interviewed expressed their support.

60% of French people are in favor of this paradigm shift, compared to 38% who do not want to see public development aid to sub-Saharan Africa replaced by programs financed more by private funds. Support for this proposal is in the minority among the younger generations (47% of those under 35, compared with 52% who oppose it). But it is growing among older generations: 54% among those aged 35 to 49, 68% among those aged 50 to 64, and 71% for seniors aged 65 and over.

Regardless of income level, a majority of French people are in favor of replacing public development aid with a program that gives greater priority to the private sector. Support is nevertheless stronger in the most financially well-off households. It stands at 56% among French people whose household earns less than €1,000 per month and rises to 69% among households earning €3,500 net per month or more. Political preferences are the criterion producing the most significant differences on the question asked.

Support for the proposed measure is particularly strong among supporters of the presidential majority (74%) and the Republicans (75%). It also remains clearly in the majority among those of the National Rally (63%) and among French people expressing no partisan preference (57%). Opinion on the measure is less positive among left-wing supporters, who are often more attached to public programs. But a significant proportion of them are in favor of the measure: this is the case for 44% of Insoumis supporters, 48% of Socialists and even 51% of Ecologists.

 

La tribune afrique

Pour amorcer la réussite de l'Afrique subsaharienne, il faut un programme d'industrialisation de 1 000 milliards d'euros en 20 ans

Industrie femme jidf 2022

La plupart des africains ne croient plus aux promesses des gouvernements et institutions internationales. L’Agenda africain 2063 ne décolle pas. L’Aide publique au développement (APD) jugée condescendante voire post colonialiste, échoue depuis 60 ans et une pensée idéologique sclérose le développement. Tant qu’il n’y aura pas de projet global sécurisé et non dogmatique, capitaux et industries ne viendront pas.

Un modèle de capitalisme intelligent qui réduira l’extrême pauvreté et la malnutrition      

J’écrivais en 2020 dans la Tribune Afrique : "Afrique subsaharienne : le capitalisme pourrait réussir là où l’aide publique au développement (APD) échoue depuis 60 ans". Aussi, la création d’un fonds d’investissements, outil de financement et de mise en œuvre du programme, doté de 1 000 Mrds d’euros en 20 ans, abondé par la France, l’UE et des institutions financières, permettra de mener à bien le premier projet volontaire et crédible pour l’industrialisation et le développement de l’Afrique subsaharienne.

La répartition, bien que variable, des besoins en financement sur 20 ans se présenterait ainsi :

300 Mrds d’euros pour financer la création de 100 zones d’activités industrielles et commerciales modernes de différentes tailles, évolutives et sécurisées, reparties dans une quarantaine de pays dont les occupants, entreprises étrangères ou locales s’acquitteront ensuite des loyers et services auprès du fonds de gestion. Afin de créer des lieux de vie, autonomes et moins énergivores, des activités agricoles dans des périmètres de seulement quelques dizaines de kilomètres, complèteront ces écosystèmes.

400 Mrds seront consacrés à des prêts aux entreprises locales et étrangères ainsi qu’a des participations dans des projets à haut potentiel. Il nous faudra néanmoins, adosser le fonds à des investissements extérieurs et mécanismes de compensation pour satisfaire à des impératifs de rentabilité et de stabilité.

300 Mrds d’euros pour ériger 100 villes nouvelles écologiques, à distances raisonnables des 100 zones d’activités industrielles et commerciales. Elles accueilleront à terme, 150/200 millions d’habitants dont familles de travailleurs qui bénéficieront d’infrastructures énergétiques, transport, éducation, santé etc.

L’une des activités déterminantes de notre cabinet de stratégie et de conduite du "Programme pour l’industrialisation de l’Afrique subsaharienne en moins de 20 ans", consistera à aller nous-mêmes démarcher et convaincre en France et à travers le monde, schémas de process de production à la main et projections financières à l’appui, les plus grandes entreprises qui produisent aujourd’hui surtout en Chine, d’inclure l’Afrique subsaharienne dans leurs étapes de chaînes de valeur mondiales (CVM).

Le développement d’activités industrielles et commerciales qui seront de moins en moins informelles, offrira de nouvelles ressources fiscales. La capacité d’un Etat à lever de l’impôt est l’un des critères sur lesquels s’appuient les institutions financières. Aussi, les Etats pourront emprunter aux banques, au fil du développement, pour racheter des infrastructures ou investir aux côtés de notre fonds.  

Le programme pourrait faire économiser à la France, plus de 1 500 milliards d’euro en 20 ans

Il est peu certain que la France ait le choix. Son destin et celui de pays d’Afrique francophone sont liés. Sans industrialisation ni développement de la région et sous le poids de la démographie subsaharienne, une immigration exponentielle qui fuira l’extrême pauvreté et la faim, submergera l’hexagone et fera voler en éclats son modèle social. Ma tribune dans Le Figaro prévenait : "Si l'Europe n'aide pas l'Afrique subsaharienne à s'industrialiser, l'immigration explosera". L’APD française approche 16 Mrds d’euros pour le monde en 2022 et dépassera, avec l’objectif de 0.7 % du PIB, 20 Mrds en 2025. Elle doublera ou triplera si un chaos humanitaire touchant 1 milliard d’africains se produit lors de la prochaine décennie. Aussi, notre programme pourrait faire économiser à la France, si l’on compte les éventuels coûts liés à aux phénomènes, connexes, directs ou indirects ainsi que l’économie générée par l’abandon progressif de la politique d’Aide publique au développement, plus de 1500 Mrds d’euros en 20 ans.

Pourquoi l’UE et des institutions financières accepteront aussi d’abonder notre fonds

Certes, le besoin total en financement de 1 000 Mrds d’euros en 20 ans peut sembler considérable. Il faut cependant considérer que le projet concerne une quarantaine de pays et profitera aussi à l’ensemble du continent africain. Lorsque l’on compare cet investissement mondial annuel de 50 Mrds d’euros au montant de 2 400 Mrds de dollars par an préconisé par la COP 27 pour aider les pays du Sud et « changer le climat » soit près de 50 fois plus élevé ou aux 27 000 Mrds d’euros d’ici 2030 réclamés par l’ONG Oxfam, il apparait évident que les investisseurs, pays développés et institutions multilatérales, visés pour mettre la main à la poche, préfèreront investir dans notre programme transparent et sérieux dont le fonds d’investissement servira en plus à terme, une rémunération des capitaux investis. L’UE dépense 80 milliards d’euros d’APD en 2023 mais la méthode semble désordonnée. En 2016, Bruxelles avait envisagé un financement de 1000 Mrds d’euros mais faute de plan structuré, avait dû renoncer.

Des marchés financiers qui peinent, dans un environnement instable, parfois à trouver des placements pour abriter les milliers de milliards d’euros qui leurs sont confiés, complèteront les apports. Au moment où chaque investissement doit se parer de RSE et d’inclusivité, un programme de développement et son fonds d’investissement, susceptibles de sauver à terme, de la malnutrition, du chaos humanitaire et de la mort, plusieurs centaines de millions d’africains mais dont la méthodologie d’investissement serait conforme aux exigences de sécurité et de rémunération des capitaux, séduiront la finance internationale.

L’enjeu géopolitique et géostratégique n’échappera pas non plus au gouvernement américain qui craint la montée en puissance de la Chine et sa mainmise sur les terres rares du numérique. Le volet Africa Atlantic Axis ouvrira une nouvelle voie. De même, on voit mal comment, à moins de vouloir maintenir l’Afrique subsaharienne dans sa situation pour des raisons idéologiques, l’ONU et la Banque mondiale, l’UA, la BAD et autres institutions, pourraient refuser d’adhérer à l’unique plan concret et d’envergure depuis 60 ans, de nature à réduire l’extrême pauvreté et la faim dans la région subsaharienne.

Mais sans protection des sites industriels et des personnels ainsi que de leurs familles, capitaux et entreprises n’afflueraient pas. Le volet sécurité occupe donc une place conséquente. Les pays africains signataires fourniront des effectifs. Leur formation et rémunération sont budgétées dans le programme. 

La construction confiée à des entreprises expertes qui préserveront au mieux la faune et la flore  

Des entreprises expertes en environnement apporteront leur excellence dans ce projet innovant qui placera la préservation de la faune et de la flore au premier rang de ses préoccupations. La pollution de l'air élevée dans les villes africaines, est la 2ème cause de décès prématuré après la malnutrition. Aussi nous demanderons à de grands groupes automobiles de construire, en partenariat avec de nouvelles entreprises locales qui créeront de nombreux emplois, des modèles de bus et de voitures, abordables, adaptés et peu consommateurs en carburants, hybrides et électriques. Ils remplaceraient progressivement une flotte aux émanations mortelles. L’industrialisation africaine et de nouveaux échanges pourraient permettre de redynamiser l’économie de la France et d’autres pays en panne de croissance.

Une jeunesse africaine entreprenante vivant en Afrique et une diaspora souvent diplômée et attachée à sa double culture, déçues par les politiques passées, manifestent un intérêt croissant à l’égard de notre "programme pour l’industrialisation de l’Afrique subsaharienne en moins de 20 ans". Un large plébiscite de celui-ci facilitera sa réalisation. Car il nous faut ensemble, tenter de faire mentir des prévisions de concentration en Afrique subsaharienne, de 90 % de l’extrême pauvreté mondiale en 2030 dans un contexte démographique de doublement de population et de possible chaos humanitaire sans précèdent. L’Afrique subsaharienne dispose de la possibilité et du pouvoir de s’offrir un nouveau destin.

Francis Journot est le fondateur du projet Etats-Unis d'Afrique Subsaharienne (EUAS) et du Programme pour l'industrialisation de l'Afrique subsaharienne

La tribune afrique

A 1,000 billion euro industrialization program over 20 is the key to success in sub-Saharan Africa

Industrie femme jidf 2022

Most Africans no longer believe the promises made by governments and international institutions. African Agenda 2063 is not taking off. Official Development Assistance (ODA), considered condescending or even post-colonialist, has been failing for 60 years, and ideological thinking is sclerosing development. As long as there is no secure, non-dogmatic global project, capital and industry will not come.

A model of intelligent capitalism that will reduce extreme poverty and malnutrition          

In 2020, I wrote in Tribune Afrique: " Sub-Saharan Africa: capitalism could succeed where official development assistance (ODA) has failed for 60 years ". The creation of an investment fund, a tool for financing and implementing the program, endowed with 1,000 billion euros over 20 years and matched by France, the EU and financial institutions, will make it possible to carry out the first voluntary and credible project for the industrialization and development of sub-Saharan Africa

The breakdown, albeit variable, of financing requirements over 20 years would be as follows :

300 billion euros to finance the creation of 100 modern, scalable and secure industrial and commercial zones of varying sizes, in some 40 countries, whose occupants - foreign or local companies - will then pay rents and services to the management fund. To create self-sufficient, energy-efficient living spaces, these ecosystems will be complemented by agricultural activities within a perimeter of just a few dozen kilometers.

400 billion will be devoted to loans to local and foreign companies, as well as to equity stakes in high-potential projects. However, we will need to back the fund with external investment and compensation mechanisms to ensure profitability and stability.

300 billion euros to build 100 ecological new towns, at reasonable distances from the 100 industrial and commercial zones. Eventually, they will be home to 150/200 million inhabitants, including families of workers who will benefit from energy, transport, education, health and other infrastructures.

One of the key activities of our "Program for the industrialization of Sub-Saharan Africa in less than 20 years" strategy and management consultancy will be to canvass and convince major companies in France and around the world, with production process diagrams in hand and financial projections to back them up, to include Sub-Saharan Africa in their global value chain (GVC) stages.

The development of industrial and commercial activities, which will be less and less informal, will provide new tax resources. A country's ability to raise taxes is one of the criteria used by financial institutions. As development progresses, governments will be able to borrow from banks to buy up infrastructure or invest alongside our fund.  

Program could save France more than 1,500 billion euros over 20 years

It's doubtful that France has a choice. Its destiny and that of French-speaking Africa are linked. Without industrialization and development of the region, and under the weight of sub-Saharan demographics, exponential immigration fleeing extreme poverty and hunger will overwhelm France and shatter its social model. My article in Le Figaro warned: "If Europe does not help sub-Saharan Africa to industrialize, immigration will explode". French ODA is approaching 16 billion euros for the world in 2022 and, with the target of 0.7% of GDP, will exceed 20 billion in 2025. It will double or triple if humanitarian chaos affecting 1 billion Africans occurs in the next decade. Our program could therefore save France more than €1,500 over 20 years, if we take into account any direct or indirect costs associated with related phenomena, as well as the savings generated by the gradual abandonment of the Official Development Assistance policy.

Why the EU and financial institutions will also agree to contribute to our fund

Admittedly, the total financing requirement of 1,000 billion euros over 20 years may seem considerable. However, the project involves some forty countries, and will also benefit the entire African continent. When we compare this annual global investment of 50 billion euros with the 2,400 billion dollars a year recommended by COP 27 to help the countries of the South and "change the climate", i.e. almost 50 times higher, or with the 27,000 billion euros by 2030 demanded by the NGO Oxfam, it's clear that the investors - developed countries and multilateral institutions - targeted to put their hands in their pockets, will prefer to invest in our transparent and serious program, whose investment fund will also, in time, provide a return on the capital invested. The EU is spending 80 billion euros on ODA in 2023, but the method seems haphazard. In 2016, Brussels had envisaged funding of 1,000 billion euros, but for lack of a structured plan, had to give up.

Financial markets, which in an unstable environment sometimes struggle to find investments to house the trillions of euros entrusted to them, will supplement the contributions. At a time when every investment must be adorned with CSR and inclusivity, a development program and its investment fund, likely to ultimately save several hundred million Africans from malnutrition, humanitarian chaos and death, but whose investment methodology would comply with the requirements of security and return on capital, will appeal to international finance.

The geopolitical and geostrategic stakes are not lost on the US government either, which fears the rise of China and its stranglehold on the rare earths of digital technology. The Africa Atlantic Axis will open up a new avenue. Similarly, it's hard to see how the UN, the World Bank, the AU, the AfDB and other institutions could refuse to sign up to the only concrete, far-reaching plan to reduce extreme poverty and hunger in the sub-Saharan region in 60 years, unless they wanted to keep sub-Saharan Africa where it is for ideological reasons.

But without the protection of industrial sites and their employees and families, capital and business would not flow. Security is therefore a key component of the agreement. The African signatory countries will provide personnel. Their training and remuneration are budgeted for in the program. 

Construction entrusted to expert companies who will do their utmost to preserve flora and fauna  

Companies with environmental expertise will contribute their excellence to this innovative project, which will place the preservation of flora and fauna at the forefront of its concerns. High levels of air pollution in African cities are the 2nd leading cause of premature death after malnutrition. We will therefore be asking major automotive groups to build, in partnership with new local companies that will create numerous jobs, affordable, adapted and fuel-efficient hybrid and electric bus and car models. They would gradually replace a fleet with deadly emissions. African industrialization and new trade links could help to revitalize the economies of France and other countries whose growth has stalled.

An enterprising African youth living in Africa, and a diaspora that is often well educated and attached to its dual culture, disappointed by past policies, are showing a growing interest in our "program for the industrialization of sub-Saharan Africa in less than 20 years". A broad endorsement of this program will facilitate its realization. Together, we must try to disprove predictions that 90% of the world's extreme poverty will be concentrated in sub-Saharan Africa by 2030, against a demographic backdrop of population doubling and possible unprecedented humanitarian chaos. Sub-Saharan Africa has the opportunity and the power to offer itself a new destiny

Francis Journot is the founder of the project for a United States of Sub-Saharan Africa (USSA) and the Program for the Industrialization of Sub-Saharan Africa

Depuis 1 siècle, la création d’Etats-Unis d’Afrique ou d’Afrique subsaharienne est souvent débattue mais faute de projet convaincant, ne s’est jamais concrétisée. Un programme économique pragmatique d’industrialisation et de modernisation qui ferait grimper le niveau de vie des populations ainsi qu’une mutualisation de moyens militaires qui favoriserait la sécurité de territoires, fédérerait.  

Apres 60 ans d’échec, il faut un modèle plus économique qu’idéologique 

Les Etats-Unis d’Afrique évoqués dès 1924 ont débouché sur des variantes dont l’Organisation de l'unité africaine (OUA) puis l’Union africaine (UA) ou la CEDEAO. Mais après plus de 6 décennies de plans financés par les bailleurs de fonds internationaux, l’industrie de l’Afrique subsaharienne n’a jamais décollé et parfois reculé dans certains pays. Mais la pauvreté croissante à aussi généré de l’instabilité. 

L’USAID diminue de 90 % et l’aide publique au développement (APD) en provenance des pays de l’UE sera réduite de 30 à 40 % au cours des prochaines années. Aussi, la constitution d’une communauté économique homogène d’Etats d’Afrique subsaharienne qui doivent répondre aux mêmes question démographiques et alimentaires, apparait d’autant plus nécessaire et opportune. Celle-ci devra être plus économiquement opérationnelle et exécutive que politique et administrative. Il lui faudra aussi s’exonérer d’idéologies pour concilier les impératifs que sont la préservation de l’environnement et l'indispensable industrialisation qui modernisera la région et fera reculer l'extrême pauvreté.

Créer une industrie manufacturière vitale dans une quarantaine de pays en 20 ans

Etats Unis d’Afrique subsaharienne ou United States of Sub-Saharan Africa, constitue le 4eme volet et la synthèse de travaux économiques entrepris depuis plusieurs années dont le Plan de régionalisation de production Europe Afrique qui prône une importante collaboration entre l’Europe et l’Afrique pour transférer des savoir-faire et technologies industrielles indispensables au développement, le Programme pour l'industrialisation de l'Afrique subsaharienne en moins de 20 ans qui expose un plan concret de 1 000 milliards d’euros financé par un fonds dédié et Africa Atlantic Axis qui trace de nouvelle voies d’exportation lors de l’industrialisation africaine. Le projet International Convention for a Global Minimum Wage accélérera l’éradication de l’extrême pauvreté et de la malnutrition.

Le programme s’organisera ainsi : 30 % sera consacré à la création de 100 zones d’activités industrielles et commerciales modernes et sécurisées dans une quarantaine de pays. 40 % ira vers des prêts aux entreprises locales et étrangères, participations dans des projets à haut potentiel. 30 % servira à ériger 100 villes écologiques proches des zones industrielles qui accueilleront 150/200 millions d’habitants. 

Un fonds d’investissement dédié au projet  

Le fonds d’investissement dédié au « programme pour l’industrialisation de l’Afrique subsaharienne » se dotera de 1 000 milliards d’euros en 20 ans. Il sera abondé par des capitaux privés et le transfert d’une part de la dotation annuelle (224 milliards de dollars en 2023) d’aide publique au développement (APD) bilatérale et multilatérale fournie par les 32 pays du Comité d'aide au développement (CAD) de l’OCDE. Nous pourrions aussi orienter une part des 300 milliards de dollars annuels de prêts ou dons promis au pays en développement dans le cadre de la COP 29.

Les pays donateurs préfèreront convertir leur argent public en capitaux privés placés dans un fonds d’investissement qui les préservera et les rétribuera. Cette bonne gestion de deniers publics auparavant dépensés à fonds perdus avec peu d’efficience sur le développement de pays aidés, satisfera chacun. Les montants seront déductibles des contributions annuelles d’aide proportionnelle au revenu national brut (RNB) recommandée par l’ONU.

Des mécanismes de compensation permettront de garantir aux investisseurs, un rendement minimum dès la première année. Le cap clair du concept d’écosystème financier et industriel séduira un univers de la finance et de l’entreprise en quête de perspectives dans un environnement géopolitique mondial tourmenté et en mutation. 

Une mutualisation de moyens et des collaborations au sein de nouvelles chaines de valeurs disséminées dans des pays d’Afrique subsaharienne, génèreront de la cohésion et apaiseront des conflits ethniques ou des relations entre nations africaines. Le rôle central des femmes au sein du projet, permettra d’enrayer l’explosion démographique et de juguler un chaos humanitaire annoncé. 

Démantèlement de l'agence américaine de financement d'infrastructures en Afrique (Millennium Challenge Corporation) et de l’USAID, baisse de 30 à 40 % au cours des prochaines années d’autres budgets d’aide au développement (APD), dumping chinois qui tue des artisanats, pauvreté croissante, malnutrition et démographie galopante ainsi que terrorisme, les défis et difficultés sont innombrables.

Aussi peut-être est-ce maintenant le moment, avant un chaos humanitaire qui menace, de changer de paradigme. Un programme d’industrialisation ambitieux mais crédible et capable de rassembler, permettrait de construire des Etats-Unis d’Afrique subsaharienne. Les pays seraient ainsi moins soumis à des ingérences et à la politique onusienne qui va à l’encontre du développement industriel depuis 60 ans. Cette communauté économique homogène d’Etats d’Afrique confrontés aux mêmes problèmes, devrait cependant s’exonérer d’idéologies pour mieux concilier les impératifs de la préservation de l’environnement et de l'industrialisation qui modernisera des régions. Elle pourrait opter pour une organisation plus économiquement opérationnelle et exécutive que politique et administrative.

Etats Unis d’Afrique subsaharienne (EUAS) ou United States of Sub-Saharan Africa  (USSA), est le dernier  volet et la synthèse de travaux économiques entrepris depuis plusieurs années dont le Plan de régionalisation de production Europe-Afrique qui propose une collaboration entre l’Europe et l’Afrique pour transférer des savoir-faire et technologies industrielles indispensables au développement, le Programme pour l'industrialisation de l'Afrique subsaharienne en moins de 20 ans qui expose un plan concret de 1 000 milliards d’euros financé par le fonds dédié et Africa Atlantic Axis qui trace de nouvelle voies d’exportation de l’industrie africaine. Le projet International Convention for a Global Minimum Wage permettra d’accélérer l’éradication de l’extrême pauvreté et de la malnutrition.

Le fonds d’investissement dédié au programme pour l’industrialisation de l’Afrique subsaharienne devra se doter de 1 000 milliards d’euros en 20 ans. Il sera abondé par des capitaux privés et le transfert d’une part de la dotation annuelle (224 milliards de dollars en 2023) d’aide publique au développement (APD) bilatérale et multilatérale fournie par les 32 pays du Comité d'aide au développement (CAD) de l’OCDE. Une part des 300 milliards de dollars annuels de prêts ou dons promis au pays en développement dans le cadre de la COP 29, pourrait aussi alimenter le fonds. Les pays donateurs préfèreront convertir leur argent public en capitaux privés placés dans un fonds d’investissement qui les préservera et les rétribuera. La bonne gestion de deniers publics auparavant souvent dépensés à fonds perdus et peu d’efficience sur le développement de pays aidés, satisfera chacun. Des mécanismes de compensation permettront de leur garantir un rendement minimum dès la première année. Le cap clair du concept d’écosystème financier et industriel séduira un univers de la finance et de l’entreprise en quête de perspectives dans un environnement géopolitique mondial tourmenté et en mutation. 

Le programme s’organisera ainsi : 30 % sera consacré à la création de 100 zones d’activités industrielles et commerciales modernes et sécurisées dans une quarantaine de pays. 40 % ira vers des prêts aux entreprises locales et étrangères, participations dans des projets à haut potentiel. 30 % servira à ériger 100 villes écologiques proches des zones industrielles qui accueilleront 150/200 millions d’habitants. Cette gestion de deniers publics auparavant dépensés à fonds perdus avec peu d’efficience sur le développement de pays aidés, satisfera chacun. Par ailleurs, les montants seront déductibles des contributions annuelles d’aide proportionnelle au revenu national brut (RNB) recommandée par l’ONU.

La mutualisation de moyens et des collaborations au sein de nouvelles chaines de valeurs en Afrique subsaharienne, génèreront de la cohésion et apaiseront des conflits ethniques ou des relations entre nations. Essor économique et coopération sécuritaire seront de nature à réduire guerres et terrorisme.

Consultant et entrepreneur, Francis Journot est l’initiateur du projet Etats-Unis d'Afrique Subsaharienne (EUAS) ou United States of sub-saharan Africa (USSA) et Programme pour l'industrialisation de l'Afrique subsaharienne

La tribune afrique

Pour éviter un chaos humanitaire, l’Afrique subsaharienne doit s’industrialiser en moins de 20 ans  

Afrique famine

Selon la Banque Mondiale "pour 2030, les prévisions indiquent que 9 personnes vivant dans l'extrême pauvreté sur 10 vivront en Afrique subsaharienne." Sa population passera d'1 milliard d'habitants à 2 en 2050 puis 4 en 2100. Aussi le développement de l’agriculture et de l’industrie est plus que jamais urgent.

Critères idéologiques de financement  

Les institutions internationales accordent des subventions et prêts aux projets d’investissements surtout dans quelques secteurs d’activité. Les évolutions technologiques dans les domaines du numérique, des télécommunications ou du durable sont certes indispensables et permettront à l’Afrique d’avancer mais ne sont guère suffisantes. Des choix idéologiques s’opposent souvent à la création d’une industrie manufacturière de biens de consommation. Aussi peut-on reprouver une politique dogmatique qui ne procurera que peu de travail quand le défi consiste surtout à modifier l’économie informelle et penser des solutions économiques procurant des emplois à une part importante des 25 millions de subsahariens qui arrivent sur le marché du travail chaque an. Il est peu certain les africains touchés par l’extrême pauvreté croient longtemps encore une communication prônant l’industrialisation de l’Afrique subsaharienne tout en empêchant celle-ci. Même si cela va à l’encontre d’objectifs climatiques du GIEC ou d’une idéologie verte, il faut que l’Afrique puisse se développer.

Les institutions internationales pourraient devoir répondre de leur aveuglement

Si nous n’agissons pas, il est à craindre qu’au cours des prochaines années ou décennies, que nous assistions alors impuissants à une famine tuant des centaines de millions d'africains mais impossible à juguler en raison de son étendue. On se désolera de l'échec depuis les années 60 ou de l'inaction par idéologie climatique des institutions internationales en matière d’industrialisation de l'Afrique subsaharienne. Que pourront alors répondre les grandes institutions ou ONG du climat aux 2 ou 3 milliards d’africains qui les sommeront de s’expliquer dans quelques années quant à leur politique.  Souhaitons que les dirigeants des institutions prennent maintenant toute la mesure de leur responsabilité et des conséquences de leur dangereuse stratégie idéologique dite durable mais contre-productive en termes d’inclusivité et d’humanité.

Un modèle postcolonial d’aide pour le développement (APD) inefficace et dépassé 

Ainsi que nous l’expliquions dans l’article « Afrique subsaharienne : le capitalisme pourrait réussir là où l’aide au développement échoue depuis 60 ans », il faut rompre progressivement avec un modèle d’aide pour le développement (APD) inefficient mais aussi souvent jugé paternaliste et anachronique à l’heure de la mondialisation. Il convient de privilégier des collaborations et synergies entre entreprises locales et internationales qui généreront davantage de dynamiques et initieront des cercles économiques vertueux propices à l’emploi et au progrès humain.

Créer des industries et agricultures tout en préservant au mieux l’environnement  

Nous avons perdu trop de temps depuis l’annonce des prévisions de la Banque Mondiale en 2018 qui peut faire craindre le pire. A présent le temps presse et peut-être la mise en œuvre du Programme pour l’industrialisation de l’Afrique subsaharienne en moins de 20 ans, pourrait s’avérer opportune. 

Afin d’éviter une catastrophe humanitaire d’une ampleur jamais vue, il nous faut favoriser, aux côtés d’Etats impliqués, la création d’industries et agricultures tout en veillant cependant à préserver au mieux l’environnement et les écosystèmes locaux naturels de la faune et flore. La commercialisation des produits en Afrique mais aussi de nouveaux échanges, engendreront un essor économique de la région (Africa Atlantic Axis (AAA). L’économie et le travail informels constituent une problématique africaine centrale qui sclérose le développement du continent mais la voie concrète que nous préconisons, facilitera la création de nombreux emplois directs, indirects et induits mieux rémunérés.

Sans un projet industriel subsaharien structuré, les poids lourds de l’économie ne viendront pas 

La Chine a pu s’industrialiser en 20 ans parce que l’occident lui a généreusement apporté ses technologies et savoir-faire. 1er plan d’industrialisation d’envergure depuis 60 ans, à la fois réaliste et volontaire, notre concept propose de convaincre de grandes entreprises internationales d'installer des étapes de chaines de leurs valeur mondiales (CVM) dans des pays subsahariens. Il nous faudra pour cela organiser et synchroniser l'installation de nouveaux écosystèmes, réseaux locaux de fournisseurs et sous-traitants. Car sans projet subsaharien tel que celui que nous portons, structuré et susceptible d’appuyer les transferts de production ou de faciliter les implantations, les poids lourds de l’économie française ou mondiale qui produisent actuellement la plupart de leurs articles en Chine, ne viendront pas spontanément en Afrique subsaharienne. Aussi est-il temps de relever ce défi ensemble. 

Francis Journot est le fondateur du projet Etats-Unis d'Afrique Subsaharienne (EUAS) et du Programme pour l'industrialisation de l'Afrique subsaharienne

La tribune afrique

To avoid humanitarian chaos, Sub-Saharan Africa must industrialize in less than 20

Afrique famine

According to the World Bank, "by 2030, forecasts indicate that 9 out of 10 people living in extreme poverty will be in sub-Saharan Africa." Its population will rise from 1 billion to 2 billion in 2050 and 4 billion in 2100. The development of agriculture and industry is therefore more urgent than ever.

Ideological funding   criteria

International institutions provide grants and loans for investment projects, especially in a few sectors. Technological developments in the fields of digital technology, telecommunications and sustainable development are certainly essential and will enable Africa to move forward, but they are hardly sufficient. Ideological choices often stand in the way of the creation of a consumer goods manufacturing industry. This is why it is so easy to adopt a dogmatic policy that will provide little work, when the challenge is to change the informal economy and devise economic solutions that will provide jobs for a significant proportion of the 25 million sub-Saharan Africans who enter the job market every year. It's unlikely that Africans affected by extreme poverty will long believe a message that advocates the industrialization of sub-Saharan Africa while at the same time preventing it. Even if this goes against the IPCC's climate objectives or green ideology, Africa must be allowed to develop.

International institutions may have to answer for their blindness

If we fail to act, it is to be feared that over the next few years or decades, we will witness a famine that will kill hundreds of millions of Africans, but which will be impossible to curb due to its sheer scale. The failure of international institutions to industrialize sub-Saharan Africa since the 1960s, or their inaction due to climate ideology, will be lamented. How will the major climate institutions and NGOs respond to the 2 or 3 billion Africans who will be calling on them to explain their policies in a few years' time?  Let's hope that the leaders of these institutions now realize the full extent of their responsibility and the consequences of their dangerous ideological strategy, which they claim to be sustainable but which is counter-productive in terms of inclusiveness and humanity.

A post-colonial model of development  aid (ODA) that's inefficient and outdated 

As we explained in the article "Sub-Saharan Africa: capitalism could succeed where development aid has failed for 60 years", we need to make a gradual break with a model of development aid (ODA) that is not only inefficient, but also often considered paternalistic and anachronistic in the age of globalization. We need to focus on collaboration and synergies between local and international companies, which will generate greater dynamics and initiate virtuous economic circles conducive to employment and human progress.

Creating industries and agriculture while preserving the environment as much as possible  

We've wasted too much time since the announcement of the World Bank's 2018 forecasts, which may have led us to fear the worst. Now time is running out, and perhaps the implementation of the Program for the Industrialization of Sub-Saharan Africa in less than 20 years could prove opportune. 

In order to avoid a humanitarian catastrophe on an unprecedented scale, we need to work alongside the states involved to promote the creation of industries and agriculture, while taking care to preserve the environment and the local natural ecosystems of flora and fauna. The marketing of products in Africa, but also new exchanges, will generate an economic boom in the region (Africa Atlantic Axis (AAA)). The informal economy and informal work constitute a central African problem that sclerotises the continent's development, but the concrete path we are advocating will facilitate the creation of many better-paid direct, indirect and induced jobs.

Without a structured sub-Saharan industrial project, economic heavyweights won't come 

China was able to industrialize in 20 years because the West generously contributed its technologies and know-how. As the 1st large-scale industrialization plan in 60 years, both realistic and voluntary, our concept proposes to convince major international companies to set up stages of their global value chains (GVCs) in sub-Saharan countries. To do this, we need to organize and synchronize the installation of new ecosystems, local networks of suppliers and subcontractors. Without a structured sub-Saharan project such as the one we're working on, capable of supporting production transfers and facilitating relocation, the heavyweights of the French or global economy, who currently produce most of their goods in China, won't spontaneously come to sub-Saharan Africa. So it's time to rise to this challenge together.

Francis Journot is the founder of the project for a United States of Sub-Saharan Africa (USSA) and the Program for the Industrialization of Sub-Saharan Africa

 

 

 

Copie et reproduction interdites - Copyright © 2025 Francis Journot - All rights reserved