
Quel sera le taux de croissance généré en Afrique subsaharienne, France, Allemagne et Italie ?
Il est assez probable que les pays d’Afrique subsaharienne qui collaboreront avec les pays industriels européens dans le cadre du programme d’industrialisation des Etats-Unis d’Afrique Subsaharienne, verront souvent leur croissance exploser et que l’ensemble du continent sera irrigué. Certains pays pourront même s’enorgueillir de connaitre à terme des taux de croissance à deux chiffres.
Dès que l’on commence à construire des scénarios, les chiffres donnent le tournis. On réalise alors que les possibilités sont innombrables et les perspectives de croissance quasiment illimitées mais ce sont surtout les moyens matériels d’une France qui s’est trop désindustrialisée et a perdu beaucoup d’entreprises industrielles et d’ingénieurs, qui manqueront et détermineront surtout nos limites pour aider bon nombre de pays d’Afrique subsaharienne à s’industrialiser. Alors certes, dès que nous commencerons à prendre ce nouveau virage, la longue expérience française en matière industrielle et des centaines puis des milliers d’entreprises industrielles qui souhaiteront s’investir dans de nouveaux marchés, l’excellence de nos écoles d’ingénieurs, un haut niveau en recherche et surtout le volume de capitaux qu’un tel projet international inédit qui pourrait impliquer une cinquantaine de pays partenaires africains et occidentaux, ne manquera pas de mobiliser, nous permettront d’augmenter rapidement nos capacités et de construire une nouvelle industrie en France et en Afrique. Nous pourrons probablement compter sur l’Allemagne et l’Italie qui ont su conserver davantage d’industrie mais dont les taux de croissance sont maintenant atones, pour relever le challenge à nos côtés. Ceux-ci profiteraient ainsi d'une relation unique de la France avec la région et du leadership d'un projet déjà connu de la plupart des acteurs économiques et politiques africains.
Combien de points de croissance la France pourrait-elle gagner dans le cadre d’une coopération pour l’industrialisation d’une région de plusieurs dizaines de pays sans industrie qui comptera près de 2 milliards d’habitants d’ici 20 ans ? Tant les paramètres à prendre en compte sont multiples, 10 études qui seraient confiées à des cabinets économiques différents, ne produiraient certainement jamais le même chiffre d’évaluation des futurs taux de croissance respectifs qui pourraient être atteints par les pays d’Afrique subsaharienne, la France, l’Allemagne et l’Italie. Compte tenu d'effets d’entraînement macro-économiques et structurels, il apparait réaliste et raisonnable de tabler sur une fourchette de 1.5 à 2 % de croissance française supplémentaire annuelle avant 5 ans pour atteindre ou dépasser 4 ou 5 % de croissance annuelle dans environ 8 ou 9 ans.
Un pays partenaire comme l’Italie pourrait bénéficier d’une croissance comparable et celle de l’Allemagne pourrait se révéler supérieure. A terme, cette croissance partagée, la meilleure santé d’entreprises françaises et les centaines de milliers d’emplois supplémentaires créés chaque année dans l’hexagone qui génèreront des cotisations sociales et des recettes fiscales, résoudront, à condition que la France soit mieux gérée, le problème du financement des retraites, le rééquilibrage de budgets déficitaires et une résorption progressive de la dette.
Francis journot est consultant, entrepreneur et fait de la recherche économique. Il est le fondateur du projet États-Unis d’Afrique subsaharienne et du Programme pour l’industrialisation de l’Afrique subsaharienne ou Africa Atlantic Axis. Il est aussi l’initiateur d'International Convention for a Global Minimum Wage
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